Ce beau film retrace la lutte historique non-violente de Martin Luther King pour garantir le droit de vote à tous les citoyens.

Film américain réalisé par Ava DuVernay et scénarisé par Paul Webb.

Ce beau film retrace la lutte historique non-violente de Martin Luther King pour garantir le droit de vote à tous les citoyens. Une campagne précise et déterminée est menée qui s’achève par une longue marche, depuis la ville de Selma jusqu’à celle de Montgomery, en Alabama, et qui conduit le président Jonhson à signer la loi sur la mise en application du droit de vote en 1965.

Au début de 1965, alors que pourtant une loi récente l’autorise, les Afro-américains ne peuvent toujours pas s’inscrire sur les listes électorales pour voter à cause des tracasseries mises en place par l’administration tenue par des blancs particulièrement haineux. Cette lutte qui s’inscrit dans le mouvement des droits civiques est moins connue que le boycott des bus à Montgomery et que la grande marche à Washington avec le discours « I have un dream ». Cette campagne a été particulièrement difficile et extrêmement réprimée. Ce qui a soulevé dans un deuxième temps un formidable mouvement de solidarité des blancs, notamment des personnes des églises.

Avant d’être le héros dont l’Histoire se souviendra encore longtemps, ce biopic souligne que Martin Luther King était aussi un homme, habité par des doutes, des hésitations, de la fatigue, de la peur, de la crainte de son assassinat, mais animé par la conviction de mener une lutte juste et mesurée , malgré les attaques subies des deux côtés : trop « extrême » pour l’administration Johnson, mais beaucoup trop timide pour d’autres leaders du mouvement, de Malcom X aux étudiants engagés qui réclamaient des actions violentes.

Ce film est surtout un exemple de la stratégie d’action non-violente, avec un objectif clair, précis, atteignable, des actions symboliques courageuses qui créent un rapport de force en la faveur des opprimés, le rôle fondamental des médias, le basculement d’une partie importante de l’opinion publique suite à la répression, des actions directes non-violentes en parallèle avec des actions diplomatiques et juridiques, une forte mobilisation des personnes concernées, une volonté de contrôler tout débordement de violence du côté des opprimés.

Ce film grand public est un plaidoyer pour la non-violence.