Auteur

Paola Caillat

Année de publication

2015

Cet article est paru dans
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Droits humains face aux murs

Sur fond de « crise financière », la « crise des migrants » occupe une place centrale dans l’actualité médiatique. À chaque naufrage, l’opinion publique s’indigne. À chaque afflux de migrants, l’Europe barricade ses frontières.

Des murs de barbelés sont érigés entre l’Espagne et le Maroc (2003), la Grèce et la Turquie (2012), la Bulgarie et la Turquie (2013), la France et le Royaume-Uni (2014), la Hongrie et la Croatie (2015). D’autres sont en projet. Depuis 2005, l’agence Frontex contrôle les frontières maritimes de l’Europe en toute opacité.

Les spécialistes le savent et le disent : fermer les frontières n’arrête pas les migrations. Les stratégies de contournement se multiplient, les routes migratoires deviennent plus dangereuses. La plupart des migrants sont des exilés qui fuient les guerres et tentent d’entrer en Europe pour demander l’asile. Ils se heurtent aux frontières, aux peurs et à des pratiques de dissuasion inhumaines et illégales. La Jungle de Calais en est un misérable exemple.

« Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. » (Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, art. 13).
Qu’en est-il de l’Europe des droits de l’homme, de la Convention de Genève et de la protection des civils ? La solidarité citoyenne et associative ne suffit pas.

Les États sont tenus de respecter les lois et de trouver des solutions dignes pour les migrants.

 


Article écrit par Paola Caillat.

Article paru dans le numéro 177 d’Alternatives non-violentes.