Auteur

Paola Caillat

Année de publication

2017

Cet article est paru dans
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Pour le droit des femmes... et pour la Non-violence !

Françoise Héritier est décédée le 15 novembre 2017, jour de ses 84 ans. Reconnue pour ses travaux en anthropologie sociale, directrice d’étude à l’EHESS et membre du Collège de France, elle s’est engagée pour le droit des femmes et… pour la non-violence !

Élève de C. Lévi-Strauss, elle s’intéresse aux systèmes de parenté, à la domination masculine et aux mécanismes de la violence. Elle constate que la distinction féminin-masculin est un invariant : partout à chaque époque, on retrouve la suprématie du masculin et la recherche de contrôle de la reproduction.

Aux lendemains de l’affaire Harvey Weinstein, accusé de viols et harcèlements sexuels, elle se réjouit que les femmes du monde entier prennent la parole : « Que la honte change de camp est essentiel. Et que les femmes au lieu de se terrer en victimes solitaires et désemparées, utilisent le #metoo d’Internet pour se signaler et prendre la parole me semble prometteur. Les conséquences de ce mouvement peuvent être énormes. » (Le Monde, 15 nov. 2017)

Françoise Héritier est une des 17 personnalités fondatrices de NonViolence XXI, elle était aussi membre du comité de parrainage de ce qui est devenu la Coordination française pour l’éducation à la non-violence et à la paix. Pour elle, « La non-violence a pour objectif de sortir l’individu de l’état de sidération, à savoir l’étonnement et la terreur, dans lequel la violence le fige. » (NVXXI, Lettre aux donateurs n° 2, avril 2003).

La non-violence, c’est une force pour agir.


Article écrit par Paola Caillat.

Article paru dans le numéro 185 d’Alternatives non-violentes.