Ce que l’on appelle sabotage a toujours plus ou moins existé sous une forme ou une autre (voir Victor Cachard, Histoire du sabotage. Des traine-savates aux briseurs de machines, Éd. Libre, tome 1, 2022, pp. 36-91). Nous conseillons vivement aux lectrices et lecteurs d’ANV de lire les ouvrages de Victor Cachard, philosophe et historien de formation, pour mieux cerner l’histoire du sabotage. Le tome 2 de son Histoire du sabotage. Neutraliser le système techno-industriel, doit paraître très prochainement). Le sabotage commence à être diversement réfléchi et pratiqué surtout entre 1896 et 1914. Pour l’anarchiste Émile Pouget, le sabotage est d’abord une technique de contestation contre le travail mal payé. Pour devenir ensuite, avec le militant socialiste Gustave Hervé, une tactique contre le système technologique en vue de s’approprier les outils de production en vue de la grève générale. Suit alors une vague d’antimilitaristes qui veulent saboter l’institution militaire à l’approche de la folle guerre que l’on sait.
Le sabotage selon Émile Pouget
Au début de l’année 1889, les murs de Paris se retrouvent tapissés de placards vantant un nouveau journal à paraître, le Père Peinard. Le premier numéro donne le ton : « Voir cette fin de siècle, dégueulasse au possible, où tout est menteries, crapuleries et brigandages – et assister la bouche close à tout ça : nom de dieu, je pouvais pas m’y faire ! […] Donc je me répétais souvent : y aura donc pas un gars à poil qui ait le nerf de gueuler toutes ces vérités, nom de dieu ! À force d’y penser, d’en causer avec des copains, je me suis dit : ‘’Pourquoi pas moi’’ [1] ? »
Pouget, déjà bien connu de la police, et âprement recherché pour ses idées anarchistes, se cache adroitement derrière son journal. L’homme excelle en langue française et en argot[2] pour être en accointance avec les gens des faubourgs. « Je ne suis pas tenu, écrit-il, à écrire comme ces niguedouilles de l’Académie : vous savez, ces quarante cornichons immortels, qui sont en conserve dans un grand bocal de l’autre côté de la Seine. […] Les types des ateliers, le gars des usines, tous ceux qui peinent dur et triment fort, me comprendront[3]. »
L’origine du mot « sabotage »
Dès le XIIIe siècle, on dit « saboter » pour signifier « heurter, secouer » les sabots que l’on décrotte après avoir marché[4] 1). S’il est vrai que le mot « sabotage » n’apparait qu’au cours du XIXe siècle 2[5]), nous le devons principalement à l’anarchiste Émile Pouget, féru en langue française et en argot. Comme « saboter » a trait aux pieds, Pouget utilise ce terme pour traduire des réalités bien concrètes, pour signifier qu’il est temps pour les ouvriers exploités de « lever le pied », de « traîner des pieds », de « mettre les pieds dans le plat », etc.
Comment l’idée de saboter le travail vient-elle à Pouget ? Il s’exile en 1894 à Londres après la publication des lois scélérates qui répriment durement toute pensée anarchiste. Il découvre en Grande Bretagne un syndicalisme où les anarchistes opèrent avec succès. Ils vantent le ca’ canny qui signifie « vas-y doucement » pour faire entendre la protestation. Cette attitude caractérise les ouvriers qui luttent contre les cadences exigées des patrons. Pouget, revenu en France en 1896, décide de nommer « sabotage » le ca’ canny. Il s’agit pour lui d’attaquer en face le capitalisme en suscitant chez les ouvriers l’aptitude à « abattre le moins possible de besogne, [de] flanocher, lambiner et perpétuellement tirer à cul. Outre ça, il faut saboter le travail (…), gâcher la marchandise (…) [6]) ».
Pouget est un anarchiste, proche de Louise Michel qu’il accompagne lorsque celle-ci manifeste en 1883, drapeau noir à la main sur l’esplanade des Invalides, et que des boulangeries sont peu après pillées par des crève-la-faim, suite à quoi Louise Michel passera trois mois en prison. Pouget, lui aussi passe en procès pour avoir participé au rassemblement des Invalides. Il est également condamné à de la prison. Lors de son procès, il témoigne : « Je suis anarchiste. […] Mes convictions sont sur ce point inébranlables ; je n’ai qu’un désir, le triomphe des idées anarchistes, et je ferai tout pour en hâter le moment[7]. » Pouget, en bon anarchiste, ne croit nullement aux élections.
« Soupé de la politique ! Les gouvernants se foutent de nous ; ils nous appellent peuple souverain en vérité nous sommes esclaves. – S’esquinter à turbiner, battre la dèche, crever la faim : c’est notre vie ! Et pendant que les gosses se serrent le ventre et ont froid, les riches la mènent joyeuse. […] Élire un député, c’est de la foutaise. C’est un maître que l’on se donne. […] Au lieu de donner nos voix à cette clique, vaudrait mieux leur donner ce qui leur revient réellement : des coups de pied dans le cul. […] C’est par la force, la Révolution violente, que nous exproprierons les richards et que nous foutrons la vieille société par terre. – Le mot d’ordre doit être : La terre aux paysans ! ! L’usine aux ouvriers ! ! Le logement, le vêtement et la boustifaille pour tous ! ! [8] »
Pouget décrit d’innombrables fois en quoi consiste l’acte de saboter. « Le sabotage, explique-t-il dans le Père Peinard no 48 du 19 septembre 1897, c’est le ratage à cul conscient, c’est le ratage d’un boulot, c’est le grain de sable roublardement fourré dans l’engrenage minutieux pour que la machine reste en panne, c’est le coulage systématique du patron. […] Le sabotage est le petit cousin du boycottage. Et foutre, dans une kyrielle de cas où la grève est impossible, il peut rendre de sacrés services aux prolos [9] ». « Voilà le sabotage chouettement défini : à mauvaise paye, mauvais travail ! [10] »
L’essor du syndicalisme et la pratique du sabotage encore peu organisée permettent à Pouget d’entrer dans la CGT[11] naissante. C’est ainsi qu’en 1897, la CGT inscrit la pratique du sabotage sur la liste des moyens d’action à promouvoir. Pouget est élu secrétaire adjoint de la CGT le 26 novembre 1901. Cachard note à ce sujet : « [La pratique du sabotage] moins violente que la dynamite, mais plus efficace que le grève des ‘’bras croisés’’ ; pas tout à fait destructrice, sans être complétement passive, cette tactique permet de dégager un point d’entente entre anarchistes et syndicalistes. C’est là la particularité féconde et historiquement inédite du syndicalisme révolutionnaire[12]. »
Le Père Peinard arrête de paraître en 1902. Peu avant, la CGT a décidé de confier à Pouget la tâche de réaliser un organe de presse destiné à relater les revendications ouvrières et l’actualité des luttes sociales. C’est ainsi que paraît le journal La voix du peuple, pour lequel Pouget est allé chercher des rédacteurs du Père Peinard.
La lutte des ouvriers coiffeurs de Paris mérite d’être relatée pour comprendre comment se développe alors un peu partout en France le sabotage méthodique voulu par une corporation. Les ouvriers coiffeurs de Paris sont excédés par leurs conditions de travail. Ils réclament la fermeture de leurs établissements à des heures fixes. Leur problème est que leurs patrons veulent qu’ils continuent à travailler tant que des clients arrivent, même en soirée. Si bien, relate La Voix du Peuple du 26 février 1902 :
« Sur les murs de Paris, des étiquettes furent collées, avisant la clientèle [des coiffeurs] qu’elle n’ait pas à se servir à partir de telle heure la semaine et telle heure le dimanche sous peine d’écorchage. Et, souvent, j’ai pu constater avec plaisir que des clients, qui se souciaient fort peu d’atténuer l’esclavage auquel sont astreints les ouvriers coiffeurs, ne restaient pas indifférents à cette menace constante d’écorchage qu’ils voyaient s’affirmer à chaque coin de rue. L’effet salutaire se manifestait vite : ils s’abstenaient de venir se faire servir après les heures indiquées.
[…] Il s’est trouvé assez de militants qui, voyant que par la persuasion nous n’arrivions pas à faire aboutir nos revendications, ont employé un moyen qui a donné de féconds résultats : l’action anonyme, l’action violente. C’est elle seule qui est venue à bout de toutes les résistances ! Puisque le patronat, réfractaire par cupidité et par inconscience de son intérêt, refusait de fermer une heure plus tôt le soir, il s’agissait de frapper à la caisse – c’est l’argument qui porte le mieux ! Il arrivait qu’au beau matin, tel patron esclavagiste se réveillait avec de la peinture à la potasse sur sa devanture. Résultat, 150 ou 200 francs de réparations. Chez tel autre, on avait pratiqué dans la nuit un trou dans ses volets, et, en y introduisant un instrument quelconque, l’on avait fait sauter ses glaces. Les procédés varièrent ! J’en passe…Il y eut ainsi de nombreuses exécutions. Dans le neuvième arrondissement, il en fut compté vingt-neuf[13] ». Voici comment les ouvriers coiffeurs du centre de Paris ont finalement obtenu la fermeture de leurs établissements en semaine à huit heures du soir et le dimanche à deux heures de l’après-midi !
En 1906, Pouget participe à la rédaction de la motion qui sera adoptée par la CGT lors du congrès d’Amiens, connue depuis sous le nom de charte d’Amiens. Cette adoption signe une victoire du syndicalisme révolutionnaire au sein de la CGT en affirmant l’autonomie syndicale vis-à-vis des partis politiques et en se fixant comme perspective, outre l’obtention d’améliorations immédiates pour les travailleurs, leur émancipation intégrale par l’abolition du salariat et l’expropriation capitaliste. Le sabotage est approuvé comme moyen d’action dans la Charte d’Amiens.
Deux ans plus tard, en 1908, Pouget est arrêté avec trente autres cadres cégétistes à la suite des grèves de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges conduites d’abord par des terrassiers exténués par leurs mauvaises conditions de travail. Clémenceau envoie en juin les gendarmes contre les manifestants, six sont tués.
Après avoir tenté, en 1909, de lancer un grand quotidien syndicaliste révolutionnaire, La Révolution, qui cesse faute de moyens, Pouget publie en 1910 un petit livre de soixante-dix pages consacrées à ses réflexions sur le sabotage, puis il se retire du mouvement syndicaliste et disparaît de toute vie publique. Il meurt en Seine-et-Oise en 1931 à l’âge de 71 ans.
Le sabotage selon Gustave Hervé
Il ne s’agit plus de réduire des cadences comme le préconisait Pouget mais de s’attaquer maintenant à des infrastructures vitales du système capitaliste. Il préconise dès 1909 le sabotage du télégraphe qui fonctionne à l’électricité, puis notamment celui sur les voies ferrées à partir de 1910.
Gustave Hervé lance en 1906 le journal La Guerre Sociale dont il est le rédacteur en chef. Il est alors à la CGT et adhère plus tard à la SFIO[14], tout en dénonçant la mièvrerie de ses camarades. C’est un déçu du socialisme républicain, aussi il propose l’action directe insurrectionnelle. Son journal conseille les ouvriers pour qu’ils se lancent dans le sabotage d’une manière organisée. Pas question d’intervenir n’importe où et n’importe comment.
Les ouvriers du télégraphe qui sillonnent tout le pays sont de plus en plus mécontents du mauvais tarif des heures supplémentaires, qu’ils sont contraints d’effectuer comme fonctionnaires alors interdits à cette époque de faire grève.
« Le mal que la grève n’aura pas fait, peut-on lire dans La Guerre sociale du 17 mars 1909, le sabotage le fera. Non pas ce sabotage brutal qui consiste en destruction violente d’appareils, mais en sabotage méthodique, scientifique, que les télégraphistes seuls connaissent sous le nom de ‘’mastic’’. Faire du mastic, c’est réduire le rendement général par la désorganisation savante des appareils. Depuis une semaine, le mastic règne en maître dans le réseau télégraphique. Il a fallu aux télégraphistes faire bien peu de choses pour arriver à un tel résultat. Pour les appareils Baudot : fausser les balais frotteurs du distributeur ; mettre les relais sur contact ; les isoler ; dérégler le frein, etc.[15] ». L’intérêt de ce genre de sabotage est pour La Guerre sociale qu’il « ne peut pas être réparé que par ceux-là mêmes qui l’ont perpétré[16] ».
À la Chambre, Clémenceau dénonce « un véritable crime national », affirmant que cinquante-sept actes de sabotages ont eu lieu, commis dans vingt départements[17].
Vient ensuite la grève générale des cheminots du Nord en octobre 1910. Elle s’accompagne de nombreux sabotages. Dans La Guerre sociale du 12 octobre 1910, le célèbre chansonnier montmartrois Gaston Gouté salue les saboteurs qui empêchent la circulation des trains. Pouget exulte, il est convaincu que « l’ère du sabotage est ouverte[18] ». Tout au long de cette grève des cheminots, La Guerre sociale affirme contrôler les opérations de sabotage et les maintenir dans les limites acceptables par l’opinion publique. Le ministère de l’intérieur recense plus de 2 900 actes de sabotage commis entre le 1er octobre 1910 et le 30 juin 1911, un ordre de grandeur qui est véhiculé dans la presse nationale, comme dans Le Matin du 18 juin 1911, sans qu’il soit possible de vérifier la véracité du nombre annoncé. Toujours est-il que tous ces sabotages ont consisté à sectionner le long des voies les fils électriques empêchant le bon fonctionnement des signaux de signalisation.
À la fin du mois de juin 1911, les actes de sabotage sont interrompus par ceux-là même qui les pratiquaient. Dans la nuit du 29 au 30 juin 1911, le rapide du Havre à Paris déraille à proximité de la gare de Pont-de-l’Arche (27). Aucun blessé sérieux n’est compté, mais les dégâts matériels sont considérables. L’accident provient d’écrous volontairement dévissés sur les rails. Le déraillement du train aurait pu tuer des voyageurs. La condamnation de ce sabotage est unanime, elle émane aussi bien du Syndicat national des chemins de fer que de La Guerre sociale qui stigmatise un attentat « monstrueux d’imbécilité[19] ». C’est en quelque sorte le sabotage saboté !
Le sabotage contre l’institution militaire
« Au sortir de la grève des cheminots, écrit Victor Cachard, un climat de tension international alimente la crainte d’une entrée en guerre imminente qui serait d’autant plus meurtrière que pour la première fois est mise en place une nouvelle armée, l’armée de l’air, élargissant les combats à l’espace aérien. […] Le sabotage n’est plus pensé sur le modèle des luttes sociales, mais défini comme une tactique d’entrave à l’effort de guerre. Les revendications antimilitaristes des actes de sabotage visent avant tout à dénoncer l’enrôlement forcé de la population civile dans une guerre qui lui est étrangère. […] En 1912, l’abandon par Gustave Hervé de la voie révolutionnaire isole La Guerre sociale. La Fédération communiste anarchiste (FSA) prend la relève dans la diffusion des pratiques du sabotage par le biais de la revue Le Mouvement anarchiste[20] ». On peut y lire en 1912 :
« Il y a des endroits (poudrières, dépôts de munitions, travaux de terrassement, etc.) où on peut trouver des explosifs. […] Ce sont surtout les moyens de transport qu’il faudra saboter. […] Ne faisons pas comme pour la Commune. Pas de fausse sensiblerie, pas de pitié pour les politiciens, les financiers, les journalistes qui hurlent à la répression, les officiers et les ministres. Ils veulent envoyer les peuples à la boucherie. […] Et ici l’aide des femmes sera précieuse – elles qui ont tant de moyens en leur pouvoir – il faut fomenter des révoltes populaires, empêcher les réservistes de partir, empêcher par le sabotage le travail des arsenaux et de toute fabrique d’instrument de mesure[21] ».
Contre la perspective d’une mobilisation générale, La Guerre Sociale, Le Mouvement anarchiste et d’autres publications s’emploient à décrire toutes sortes de sabotage à réaliser maintenant ou plus tard : comment rendre un fusil inutilisable avec un simple tournevis, comment couper les petits et gros fils télégraphiques et téléphoniques sans danger, comment faire sauter dans les égouts les gros câbles électriques, comment employer de la dynamite pour faire sauter une locomotive, comment fabriquer une bombe asphyxiante, etc.[22]
Quant à Gustave Hervé, il renonce progressivement à l’antimilitarisme, il se rallie à la cause patriote durant la guerre de 1914-18, il crée en 1925 le Parti socialiste national, il admire Mussolini puis le national-socialisme allemand. Dans les années qui précédent la guerre de 1939-45, il continue à dénoncer les faiblesses du régime parlementaire et à vouloir fonder une république autoritaire dont il souhaiterait que le maréchal Pétain assume la présidence. Il meurt à Paris le 25 octobre 1944, à l’âge de 83 ans. •
[1]. É. Pouget, « Comme quoi le père Peinard se fout journaliste », Le Père Peinard, no 1, 24 février 1889. Cité par Victor Cachard dans Émile Pouget et la révolution par le sabotage, Éd. Libre, 2022, p. 20.
[2]. L’argot est une variété linguistique spécifique à un groupe social ou socio-professionnel, qui permet de se différencier des non-initiés et de se créer une identité propre, avec une syntaxe et une poésie.
[3]. Cité par Victor Cachard, dans op. cit., p. 20.
[4]. Voir le Dictionnaire culturel en langue française, sous la direction d’Alain Rey.
[5]. Idem.
[6]. La Sociale du 10 mai 1896, cité par Victor Cachard, Émile Pouget et la révolution par le sabotage, Éd. Libre, 2022, p. 24. Pour approfondir l’histoire du mot « sabotage », voir ce livre pp. 21-27.
[7]. Le Droit. Journal des Tribunaux, no 148, 24 juin 1883, cité par Victor Cachard, Émile Pouget et la révolution par le sabotage, Éd. Libre, 2022, p. 47. Nous citerons dorénavant cet ouvrage par « Cachard, Émile Pouget ».
[8]. Sur la première affiche du Père Peinard, 27 janvier 1989, cité par Cachard, Émile Pouget, pp. 51-52.
[9]. Cité dans Cachard, Émile Pouget, p. 94.
[10]. Cité dans Cachard, Émile Pouget, p. 96.
[11]. Confédération générale du travail.
[12]. Cachard, Émile Pouget, p. 25.
[13]. Cachard, Émile Pouget, pp. 108-110.
[14]. Section française de l’Internationale ouvrière, créée en 1905 à Paris.
[15]. Cachard, Émile Pouget, p. 149. À noter que « mastic » signifie « sabotage » pour les télégraphistes, et non l’explosif.
[16]. Voir La Guerre sociale du 24 mars 1909, cité dans Cachard, Émile Pouget, p. 151.
[17]. Voir La Guerre sociale du 8 mai 1912.
[18]. La Guerre sociale du 2 novembre 1910.
[19]. La Guerre sociale du 5 juillet 1911.
[20]. Cachard, Émile Pouget, pp. 187-188.
[21]. Le Mouvement anarchiste du 4 novembre 1912, cité plus complètement qu’ici, dans Cachard, Émile Pouget, pp. 192-193.
[22]. Voir Cachard, Émile Pouget, pp. 193-244.