Isabelle Escoffier, infirmière et sociologue, a réalisé sa carrière dans le secteur social, dans des associations, et comme élue locale à la Politique de la Ville.
Il est grand temps d’instituer la Journée des Riches. En effet, l’on célèbre celle des droits des femmes, de la Terre, etc., et rien pour nos bienfaiteurs ! Il faut élaborer des critères sérieux, par exemple :
- être milliardaire, un homme, plutôt conservateur, voire réactionnaire ;
- avoir bénéficié d’un super-héritage, ou avoir fait fortune dans un secteur utile à l’humanité : le luxe, les loisirs, l’alcool, les armes, etc. ; pratiquer hardiment l’extractivisme, tirer le maximum de la planète sans se soucier des effets secondaires négligeables (droits humains, respect des milieux naturels, travail des enfants, etc.) ;
- savoir ignorer les défenseur.e.s des droits, les poursuivre si besoin, voire les persécuter ; maintenir des rapports coloniaux, afin de retirer des pays du Sud un maximum de richesse[1] ; se tenir au plus près du pouvoir, pour développer des situations de monopole, de connivence et faire ruisseler l’argent public ; se rendre indispensable dans des actions charitables auprès des pauvres, par exemple par une Fondation.
La possession de médias influents sera un gros plus pour être retenu dans la liste de ces héros. Leur nombre sera à surveiller, car « 204 nouveaux milliardaires ont vu le jour en 2024 », selon Oxfam, qui prévoit qu’il y aura au moins 5 multimilliardaires dont la fortune dépassera dans une décennie les 1 000 milliards de dollars.
Une belle fête en perspective !
[1]. 2023 : les 1 % les plus riches du Nord ont ponctionné 30 millions de dollars par heure aux pays du Sud (Oxfam).