Avec L’État de siège, la lutte contre les totalitarismes

Auteur

Hélène Rufat

Année de publication

2013

Cet article est paru dans
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Pièce de théâtre encore trop peu représentée, L’État de siège sécrète entre ses lignes toute la force de révolte propre au cycle camusien 1 auquel elle appartient. Cette force s’exprime autant grâce à certains personnages que par le chœur des femmes (plus particulièrement), qui symbolise la terre et sa résilience.

Ainsi que l’écrit René Char 2 , l’« oasis », qui peut être chez Camus la terre méditerranéenne, se présente lumineuse et imaginaire car elle est aussi cette « lampe qui traversa le ciel », et son langage se perçoit non pas grâce à l’ouïe mais grâce au cœur. « État de siège » et « terre camusienne » peuvent ainsi être considérés comme deux allégories qui s’affrontent : leur dynamique ne peut manquer d’intérêt, et l’étude des éléments de cette terre (à savoir : les symboles et les valeurs qui révèlent ses forces) met en évidence ses capacités de révolte nécessaires, non seulement pour se mesurer à la lutte qui s’est établie mais aussi pour affirmer et confirmer les raisons d’espérer. Car, finalement, il s’agit bien d’une dialectique entre la terre et les hommes qui y vivent qui se met en place, ce qui conditionne les valeurs motrices qui portent à l’action pour la liberté, tout en évitant la violence, impropre à la nature.

 

Nature symbolique et force de résistance 


Déjà en 1968, Mme Jacqueline Lévi-Valensi écrivait, dans son article « Réalité et symbole de l’Espagne dans l’œuvre d’Albert Camus » (R.L.M.) qu’elle considérait L’État de siège comme « une œuvre véritable, aux richesses étonnantes ». Affirmation fort courageuse, à cette époque-là, étant donnée l’unanimité de la critique pour disqualifier cette pièce de théâtre, vingt ans auparavant. Parmi ces critiques, parues lors des premières représentations de la pièce, quelques-unes se voulaient ironiques, et celle du dessinateur Ben, dans Les Nouvelles littérairesdu 4 novembre 1948, montre un dessin caricatural avec un commentaire où il ne pense pas si bien dire en parlant de « la forêt de symboles imaginée par M. Albert Camus ». C’est rappeler — est-ce vraiment sans le vouloir ? — la poésie de Baudelaire, et dire en même temps combien le texte camusien est riche en correspondances. Un premier profil de cette terre de lutte camusienne peut donc déjà être déterminé, et il sera complété progressivement. 

La première remarque à faire est que l’action se déroule à Cadix, c’est-à-dire « en terre espagnole », pour faire un hispanisme. L’attachement de Camus à l’Espagne est « un attachement à la fois viscéral et intellectuel, sentimental et politique, un engagement de cœur et de tête qui donne à certains thèmes essentiels certains de leurs symboles les plus riches : la fidélité, l’exil, la liberté, l’orgueil de vivre 3 ». Ainsi, parler de l’Espagne, pour Camus, signifie prendrele parti de la lutte libertaire. Cependant, il faut souligner que le paysage de Cadix qui est parfois évoqué dans cette pièce est tout aussi imaginaire que celui des Asturies, dans Révolte dans les Asturies, puisque Camus n’a jamais eu l’opportunité de visiter la péninsule ibérique. Autant dire que les paysages espagnols décrits par Camus sont autant de projections de ses lectures et de ses espoirs qui prennent appui sur ses connaissances des autres rives méditerranéennes.  Quant au peuple espagnol qui vit sur cette terre (celui de L’État de siège en particulier), Camus le représente comme s’il s’agissait de celui d’Alger, qu’il connaissait et parmi lequel il avait vécu, mais il lui attribue, en plus, tous les idéaux qu’il lui suppose. Car « faire parler le peuple de la chair et de la fierté 4 », c’est faire parler le peuple espagnol ; Camus n’y voit pas d’autre possibilité. Et autant cette chair que cette fierté prennent fermement appui sur la terre car personne ne peut douter que « cette pièce prenne le parti de l’individu, de la chair dans ce qu’elle a de noble, de l’amour terrestre enfin 5 » ; ce qui permet de considérer l’Espagne comme l’expression par antonomase de la terre méditerranéenne et des valeurs qui lui sont associées.

 

Le « décor mythique » de L’État de siège : un nihilisme créateur comme point de départ 


C’est essentiellement le chœur, cette voix du peuple, qui renseigne le spectateur sur les caractéristiques vitales de la terre. Sa première intervention a lieu sur la place du marché, ce qui lui permet de faire référence à la fécondité et à la générosité estivale de cette terre avec des accents lyriques qui rappellent certains textes de Noces et de L’été : 

« Les fruits coulent au fond de l’eau du ciel [… et] viennent en foule aux cités humaines, témoigner que la terreest douce et que le ciel nourricier reste fidèle au rendez-vous de l’abondance », s’exclame-t-il, pour terminer sur le mot d’ordre confiant : « Buvons à la coupe des saisons. Buvons jusqu’à l’oubli, il ne se passera rien ! 6 » 

Ce mot d’ordre est tout spécialement suivi par Nada, le bouffon de L’État de siège qui exprime sans réserve ses vérités, même — ou surtout — s’il ne parle qu’à sa bouteille, et qui, comme Caligula, a « du mépris jusqu’à la mort 7 ». Nada est aussi un produit de cette terre car nous savons, avec le texte « Amour de vivre », qu’il n’a « pu naître que devant des paysages écrasés de soleil 8 ». Son nom, qui est une personnification du « rien » (substantivé ; ce substantif existe en espagnol et il est féminin : « la nada »), nous rapproche d’une sorte de nihilisme créateur qui ne peut avoir d’existence que sur terre.

En effet, Nada incarne aussi la confusion des opposés en étant ferme sur ce principe : « la vie vaut la mort 9 », et à partir de là, Nada peut renfermer et concentrer toutes les potentialités de l’existence. Il représente un nihilisme qui s’inscrit dans un cycle inévitablement créateur. Un nihilisme qui se présente comme un point de départ, et non comme une fin en soi. 

Les structures dichotomiques qui sous-tendent toute l’œuvre camusienne jouent ici aussi leur rôle de charnière entre les différents personnages et les différents espaces. Cette structure fondamentale est sans doute propre, dans l’imaginaire camusien, à la Méditerranée puisqu’il considère cette dernière comme un centre foisonnant de potentialités humaines grâce à une autre caractéristique : la mesure. Celle-ci « n’est rien d’autre que l’affirmation de la contradiction»et elle délimite « la frontière où les contraires s’équilibrent » sans pour autant s’annuler car ils continuent à s’affronter 10. Cette cohabitation des contraires doit en outre être associée au sentiment tragique qui est cette tension entre deux extrêmes généralement opposés, et qui a sa résidence privilégiée dans la vie même des hommes : la tragédie est « bouleversante et magnifique 11 », tout comme la misère, mais celle-ci n’est pas forcément la cause de celle-là, explique Camus.

 

« La tragédie n’est pas une solution 12 » 


« La Méditerranée, écrit-il dans « L’Exil d’Hélène », a son tragique solaire qui n’est pas celui des brumes 13 » : en effet « si les Grecs,ajoute-t-il, [en ces lieux] ont touché au désespoir, c’est toujours à travers la beauté et ce qu’elle a d’oppressante ». Il faut savoir équilibrer « l’ombre par la lumière 14 », et comprendre que les deux sont nécessaires pour ne pas sombrer dans la démesure qui ébranlerait la colère de Némésis, cette déesse qui dans « la Pensée de Midi », veille, en fin de volume, sur l’ensemble de l’Homme révolté. Une caractéristique de la force de l’art camusien est sans doute d’avoir su refléter ces images contradictoires en même temps que complémentaires, et de renvoyer ainsi au lecteur l’image de sa propre réalité. « Sur les terres du soleil, écrit-il dans La postérité du soleil, août éteint les couleurs, mais le froid resplendit, le ciel est bleu de neige. Étés noirs, hivers d’or, la vraie force a deux visages 15 . »

Le tragique de L’État de siège est tout humain et terrestre 16 , et il prétend sans doute offrir au désespoir tragique une possibilité ou une voie d’espoir qui le complète. Le chœur des femmes précise en outre que les gens du peuple sont « les fils de la mer », et il rappelle aussi que tout en maintenant son rôle maternel, la mer est synonyme d’éternité, ou plutôt d’éternel recommencement, en n’offrant « que des matins rouges et des soirs verts et, du soir au matin, le froissement interminable de ses eaux tout au long des nuits débordantes d’étoiles ! » (II, 319). Ce passage nous permet de constater comment une constellation d’associations s’élabore autour de l’image de la terre à la fois mer (maritime) et mère (maternelle), dans un espace essentiellement nocturne et féminin. Nous pouvons déjà y ajouter la complicité du vent qui apporte (ou transporte) l’air vital de la liberté qui peut venir aussi bien de l’arrière-pays (ici, l’air du désert est évoqué, comme si l’arrière-pays de Cadix était l’Afrique) que de la mer ouverte sur le large (et, dans le cas de Cadix, ce large est de nouveau l’Afrique).

 

L’action pour la liberté : insoumission, résistance et sacrifice en accord avec la nature 


Après que La Peste ait imposé ses normes, en quelque sorte anti-naturelles, qui interdisent de « mourir à l’espagnole 17 » pour mourir « selon le bel ordre d’une liste », la deuxième partie de L’État de siège commence. Au cours de cette partie, les femmes deviennent les porte-paroles des valeurs de la terre, alors que les hommes, ou plus exactement Diego tout seul, dans cette partie, vont s’efforcer de découvrir les moyens qui leur permettront d’agir pour récupérer, au moins, leur « ordre espagnol » en accord avec la terre. Cette partie est davantage consacrée, en effet, à l’action, ou du moins aux préparatifs de l’action, car face à la violence d’état, seule l’action de Diego pourra rendre la liberté à la ville Pour ce faire hommes et femmes sont nécessaires et complémentaires ; Victoria le rappelle en criant à Diégo « Avec toi, mais jamais contre toi ! 18 » Cependant, le chœur des femmes avoue leur passivité : « Nous aussi sommes maintenant sur la terre. Courbant le dos, attendant que s’essoufflent les cris de tous les combats 19 », tout en la justifiant par leur confiance dans les cycles de la nature : « Quand les amandiers nus se couvriront des fleurs du givre, alors nous nous soulèverons un peu, sensibles au premier vent d’espoir, bientôt redressées dans ce second printemps » (ibidem). Et comme Diégo affirme à la secrétaire que « les hommes de [son] sang n’appartiennent qu’à la terre ! 20 », nous comprenons qu’aussi bien les hommes que les femmes de Cadix sont convaincus des possibilités d’une renaissance : elle est dans l’ordre naturel des choses. Et c’est ce qui fait sa force.

Néanmoins, comme dans tout système cyclique naturel, la renaissance signifie naissance d’une nouvelle génération 21. Ceci expliquerait que Diégo, le représentant de son peuple, fils de la terre et de la mer, soit obligé de se sacrifier : il est la victime toute désignée pour verser le sang qui assurera la fécondation et la fécondité de la terre. En fait, l’idée du sacrifice humain est latente dans une grande partie de l’œuvre camusienne (Meursault n’a-t-il pas été défini par son créateur comme « le seul Christ que nous méritions » ?). En ce sens, l’histoire a favorisé le penchant de Camus pour l’Espagne, car la guerre civile espagnole a révélé l’existence des « libertaires » qui étaient un type d’hommes (et de femmes, sachons-le) effectivement fiers, fidèles — aussi bien à leurs idéaux qu’à leurs amis —, certainement courageux, à la limite souvent du téméraire (car un grand nombre d’entre eux étaient fort jeunes), et qui trop souvent ont été sacrifiés pour très peu 22 .

Et puisque l’auteur même « plaide coupable » quant au symbolisme de ses personnages 23 , nous pouvons bien dire que les femmes revêtent l’image de la force confiante et créatrice de la nature, donc la terre, qui finit toujours par s’imposer grâce à l’amour, avec la complicité du temps 24 (ce qui justifierait le nom de Victoria), alors que les hommes se placeraient plutôt du côté de l’action, avec des tâches que Victoria qualifie de « vaines, stériles [et] entêtées 25 », qui prétendent servir et défendre ces mêmes idéaux afin d’éviter le malheur de tous. Ainsi, si Diégo accepte le sacrifice de mourir pour la liberté de sa ville, « ce n’est pas résignation au mal, mais acquiescement au monde 26 ». En effet, après avoir abandonné son rôle de secrétaire, la Mort console en ces termes les femmes de la ville : « La terre est douce à ceux qui l’ont beaucoup aimée 27. » Expression du « lyrisme charnel » cher à Madame Lévi-Valensi 28.

 

Attentes passées, et répercussions futures 


Les contemporains de Camus attendaient beaucoup de sa nouvelle production, et le résultat qu’ils ont vu semble avoir déçu leurs attentes. Dans un article publié dans Combat (29-10-1948), Jacques Lemarchand assurait qu’il y avait « dans L’État de siègetous les éléments de ce Mariage de Figaro que [son] époque attend[ait] ». En fait, le public avait, à ce moment-là, une sensibilité collective surtout réceptive au ton historico-social, et il aurait préféré voir sur scène une condamnation concrète des politiques menées dans certains pays de l’Est, alors que Camus défendait et manifestait une sensibilité individuelle inclinée vers le politico-sentimental, ce qui était difficilement compatible. Pour lui, il s’agirait de passer, d’évoluer, de l’individuel vers le social, le collectif, sans oublier ses origines et son intégrité personnelles ; et ceci rejoint le fameux « Je me révolte donc nous sommes»qui établirait, entre le point de départ individuel et le point d’arrivée collectif, une relation de réciprocité, grâce à laquelle un équilibre entre les opposés pourrait être atteint. En disant que « la terre est douce à ceux qui l’ont beaucoup aimée », la secrétaire — qui incarne la Mort et la Connaissance — laisse aussi comprendre que Diego ne meurt pas tout à fait seul : il retrouve la terre pour laquelle il a agi en permettant que les femmes puissent continuer à perpétuer les cycles de la nature. La Peste même, qui ne manque pas d’expérience, fait référence à ces cycles 29 quand il se vante en disant : « Mes morts ont fécondé les sables de la Libye et de la noire Éthiopie 30. » Cette conviction est-elle propre à la Méditerranée ? Son spécialiste par excellence, Fernand Braudel 31, semble bien partager cet avis : « La décadence immédiate [de la Méditerranée] dont on a toujours parlé ne me paraît pas prouvée; ou plutôt tout semble établir le contraire. » La Méditerranée se renouvelle régulièrement.

La lutte contre les totalitarismes explique encore que la pièce de L’État de siège s’ouvre pratiquement sur l’exclamation qui affirme que l’Espagne ne peut mourir définitivement : « Pas l’Espagne, homme, pas l’Espagne ! 32 », et qu’elle finisse avec les images de la mer, vue comme une terre en puissance, qui annonce l’espoir d’une renaissance différente : « La grande lame de fond, nourrie dans l’amertume des eaux, emportera vos cités horribles 33. » Ainsi peut-on considérer cette pièce de théâtre comme l’expression d’un sentiment du sacré dont la religion relierait l’homme à la terre-mère et à ses cycles. Rien de plus opposé aux totalitarismes. À son tour, connaissant ce lien, l’homme peut, et doit, continuer à espérer, tout en luttant pour sa liberté, d’après les droits naturels qu’il se doit de respecter.


1) Il s’agit du deuxième cycle, celui de la révolte, aussi nommé (par Camus lui-même) « cycle de Prométhée ».

2) « Camus qui nomma « La Peste », en porte le poids de malédiction. Quand l’état de siège ne serait qu’une superstition, une angoisse contenue et stridente, l’oasis de l’ailleurs n’en demeurerait pas moins le météore, la lampe qui traversa le ciel et toucha notre cœur derrière son carreau. » (Char: La Postérité du soleil, Éd. de l’Aire, 1986, p. 140).

3) Lévi-Valensi, op. cit., p. 149.

4) Albert Camus : Œuvre complète, Gallimard, collection La Pléiade (en 4 volumes), vol. II, p. 486.

5) Op. cit., vol. II, p.484.

6) Op. cit., vol. II, p. 301.

7) Op. cit., vol. II, p. 299.

8) Op. cit., vol. I, p. 67.

9) Op. cit., vol. I, p. 193.

10) Op. cit., vol. III, p. 373.

11) Op. cit., vol. I, p. 795.

12) Albert Camus: Carnets II, Gallimard, 1964, p. 153.

13) Op. cit., L’été, vol. III, p. 597.

14) Op. cit., vol. III, p. 597. Albert Camus précise encore que « Notre Europe, au contraire [des Grecs], lancée à la conquête de la totalité, est fille de la démesure » (ibidem).

15) Albert Camus : La Postérité du soleil, Éd. de l’Aire, 1985.

16) La Vénus très particulière de Caligula était « inhumaine, mais si terrestre » (op, cit., vol. I, p. 361).

17) Op. cit., vol. II, p. 322.

18) Op. cit., vol. II, p. 340.

19) Op. cit., vol. II, p. 343.

20) Op. cit., vol. II, p. 345.

21) Ce que renforcerait le symbolisme du fils qui est, selon Gilbert Durand, « répétition des parents dans les temps bien plus que simple redoublement statique » (Les structures anthropologiques de l’imaginaire, Bordas, 1969, p. 350).

22) Dans le texte intitulé « Espagne », présenté dans l’édition de Roger Quilliot comme un « fragment manuscrit non daté », nous constatons que l’écrivain concède aux républicains espagnols le mérite de « donner au mot liberté son contenu éternel » (Œuvres complètes, Gallimard, coll. La pléiade, 1965, vol. 2, p. 1791). Discours prononcé par Camus lors de la remise de la distinction de l’Ordre de la Libération par le gouvernement républicain en exil. Cet acte aurait eu lieu le 2 février 1949, « en el despacho del Jefe del Gobierno. Fue una ceremonia íntima » (d’après Juan Manuel Molina, España libre, Editores Mexicanos Unidos, 1966, p. 141).

23) Op. cit., vol. 1, p. 1732.

24) Serait-ce qu’à « la longue le sabre est toujours vaincu par l’esprit » (vol. III, p. 586) ? Rappelons, en tout cas, que l’essai Les amandiers se termine par ces mots d’espérance et de confiance en la nature : le narrateur parle de la « force de caractère  […] qui résiste à tous les vents de la mer par la vertu de la blancheur et de la sève. C’est elle qui, dans l’hiver du monde, préparera le fruit » (vol. III, p. 588).

25) Op. cit., vol. II, p. 342.

26) J. Lévi-Valensi, op. cit., p.169.

27) Op. cit., vol. II, p. 364.

28) Op. cit., p. 171.

29) La Postérité du soleil offre encore un meilleur exemple de ce « recyclage » : « Des vieux troncs de saule jaillissent des gerbes de branches fraîches. C’est le premier jardin du monde. À chaque aurore, le premier homme » (IX).

30) Op. cit., vol. II, p. 362.

31) Fernand Braudel: La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, Armand Colin, Paris, 1990, p. 12. La première édition date de 1949 chez A. Colin, mais la première préface est de 1946.

32) Op. cit., vol. II, p. 295.

33) Op. cit., vol. II, p. 370.
 


Article écrit par Hélène Rufat.

Article paru dans le numéro 167 d’Alternatives non-violentes.