Samedi 21 et dimanche 22 octobre, les opposants à l’A69, cette autoroute qui doit relier Toulouse à Castres, étaient nombreux (10 000) à s’être rassemblés, de façon festive, pour empêcher une nouvelle catastrophe environnementale. A l’appel notamment de La Voie est libre, Extinction Rebellion Toulouse, le GLAM et les Soulèvements de la Terre, scientifiques, citoyens, élus, paysans ont dénoncé la politique climaticide du gouvernement dont ce projet d’autoroute est emblématique. Six cortèges aux thématiques et aux couleurs différentes ont convergé pour valoriser les alternatives au délire autoroutier.

Et encore une fois, alors qu’une ZAD tentait de s’installer sur la ferme de La Crémade, les forces policières de répression ont arrosé de gaz lacrymogènes les manifestants, sans distinction. Thomas Brail, le militant écologiste qui avait mené une grève de la faim dans un arbre en face du ministère de l’écologie, a été blessé, comme une trentaine d’autres personnes.

Et encore une fois, le ministère de l’Intérieur n’a pas hésité à mentir sur les chiffres des « éléments radicaux » (2 500 !) et sur « la violence inouïe » dont ils auraient fait preuve, pour justifier la répression. « Plus le mensonge est gros, plus il espère qu’il passe », pouvait-on lire sur le fil Telegram des opposants.

Face à cet État policier qui écrase tout ce qui bouge, y compris la Terre lorsqu’elle se soulève, qui sème le désespoir parmi la jeunesse, nous voulons encore croire, comme les dissidents d’Europe de l’Est, naguère, que la vie et l’action dans la vérité sont des forces plus puissantes que tous les mensonges et toutes les violences des systèmes totalitaires.

21-22 octobre - stop A69 - Les Soulèvements de la Terre appellent à rejoindre la mobilisation nationale pour bloquer les chantiers en cours (lessoulevementsdelaterre.org) 

                                                                                        Légende photo : A69, le scud anti-écologie. © Xab - La Plume Rieuse